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L’histoire d’un cheval justicier au pays du Far West…
Polly Brakett a fort à faire : attraper quatre loups malfaisants qui terrorisent
la population…Voilà qu’il les trouve, attablés dans un saloon…La bataille promet
d’être rude car les lascars ne comptent pas se laisser faire… Notre justicier,
va-t-il réussir ?
Polly Brakett, cheval du Far West
dessin conte pour enfants
Polly Brakett était un cheval du Far West. Il se reconnaissait facilement
avec son chapeau de cow-boy entre les oreilles, son chewing-gum qu’il
mâchouillait inlassablement, et son revolver sur sa cuisse arrière.
Tout le monde le connaissait de réputation : le redresseur de torts, le
justicier de l’ouest, le cheval qui tirait plus vite que son ombre. Quand il
dégainait, à peine si on avait le temps de voir sa tête se tourner vers sa
cuisse, ses dents happer le pistolet, et sa langue actionner la gâchette !
Impressionnant !
D’ailleurs, les méchants n’avaient qu’à bien se tenir quand Polly Brakett se
pointait.
Un jour, il avait attrapé quatre brigands d’un coup. C’était quatre frères
loups, chacun d’une couleur différente, mais tous à l’esprit très mauvais.
On mettait sur leur compte les pires délits : des cambriolages dans les maisons,
des attaques en meute, des morsures là où ça faisait mal… De vrais malotrus.
A l’annonce de leur arrivée, les pauvres gens se terraient chez eux, en priant
pour qu’ils n’entrent pas dans leur maison.
Polly Brakett avait décidé de les faire cesser de nuire. Il était à leur
poursuite depuis plusieurs semaines, et il était sur le point de les rattraper.
Ils étaient là dans ce bar, il le savait, il les sentait… Polly Brakett poussa
les deux portes du saloon, et entra en claquant des sabots :
-« Que personne ne bouge ! » hurla-t-il.
Une fois à l’intérieur, il repéra ses proies.
-« Vous ! » dit-il, « vous me suivez, après avoir passé cette corde autour du
cou… »
-« Non mais tu rêves mon mignon ! Tu crois nous embarquer comme ça… Mais nous
sommes trop malins pour toi… » dit le loup jaune, d’un ton arrogant.
-« Puis t’es tout seul… Et nous sommes quatre ! » ricana le loup rouge.
-« Nous aussi, nous sommes armés… Alors un conseil, file de là … » menaça le
loup gris.
-« Et plus vite que ça ! » renchérit le loup noir.
Là, une méga fusillade éclata, et dix secondes plus tard, le calme revint.
Tous les pistolets des méchants loups étaient au sol, rangés dans un coin de la
pièce.
Le loup jaune avait une oreille percée, le loup rouge arborait une queue toute
ébouriffée, à la manière d’un écureuil. Le loup gris était quant à lui, privée
d’une dent, et le loup noir boîtait d’une patte.
-« Premier avertissement ! Maintenant mettez la corde autour de vos cous, et
serrez bien… » ordonna le cheval.
-« Si tu crois que c’est parce que tu m’as percé l’oreille que je vais te
suivre…Au contraire, merci de m’avoir fait un trou pour une boucle d’oreille… »
dit le loup jaune.
-« Et moi, ma queue en pétard paraît encore plus terrible. HA-HA-HA » ricana le
loup rouge.
-« Une dent en moins ne m’empêchera pas de mordre… » gronda le loup gris.
-« Et ma patte entaillée sera bientôt guérie, et je courrai encore plus vite
après… » prédit le loup noir.
Décidément, ils résistaient. Polly Brakett sortit alors son arme suprême. Il
gonfla ses joues et émit de sa bouche, une énorme bulle de chewing-gum, toute
verte. Celle-ci grossit, grossit, devint énorme jusqu’à occuper tout l’espace du
saloon.
Les quatre loups eurent beau se coller contre les murs, ils furent bientôt
gagnés par l’immense bulle verte. Celle-ci les recouvrit entièrement, les enroba
copieusement… Et PAN ! Elle éclata dans un grand bruit.
Les quatre frères loups eurent pour une fois, tous la même couleur : verte !
Jamais, ils ne s’étaient autant ressemblés ! Et tous empêtrés dans cette colle
verte, dont ils ne pouvaient se défaire…
De corde, Polly Brakett n’eut plus besoin… Les quatre malfaisants étaient
piégés, sans aucun moyen de s’échapper.
Le cheval héla alors le shériff, et lui remit les méchants loups. Celui-ci les
plaça aussitôt en prison. Cette colle verte faisait des miracles… Mieux que des
barreaux, elle les enfermait !
Polly Brakett reçut une belle récompense de la part du shérif et de la
population soulagée : une magnifique étoile d’or qu’il colla sur son front… Et
devinez de quelle couleur était la colle qu’il utilisa ? Mais verte, bien sûr !
Créé le 31 juillet 2005 par Valérie Bonenfant
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