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Un conte qui fait part d’une
initiative heureuse…
Jenny, une chèvre, a l’idée de distraire les poules pendant le temps long de la
ponte.
Au programme : spectacles de cirque, jeux culturels, causeries…
Laissez-vous tenter par ces amusements de ferme très distrayants !
Jenny la chèvre
dessin conte pour enfants
Jenny la chèvre habitait depuis qu’elle était toute petite la ferme du grand
pré.
C’était un lieu qu’elle adorait. Il s’y passait toujours quelque chose, et Jenny
ne s’y ennuyait jamais.
Elle observait tout avec curiosité, s’émerveillait du travail de fait,
participait à tout ce qui bougeait.
Et, souvent, inspirée, elle donnait son idée. Malheureusement, on ne l’écoutait
jamais. Ce n’était qu’une chèvre, elle ne pouvait penser à des choses
extraordinaires, ce n’était pas possible autrement.
Et pourtant… Un jour, alors qu’elle observait les cocottes pondre leurs œufs,
elle écoutait leurs conversations :
-« Oh, ces œufs à pondre, qu’est-ce que c’est long à venir… ! » dit l’une.
-« Oui, il faut parfois attendre des heures, enfermée dans le poulailler avant
de voir venir quelque chose ! » dit une autre.
-« C’est vrai que c’est un peu fastidieux d’être là, coincée, quand dehors il
fait si beau. » ajouta une troisième.
Jenny eut alors une idée. Et si elle distrayait les poules pendant leur ponte ?
Oh oui, elle pouvait imaginer plein de choses : leur montrer un spectacle, leur
servir le thé, jouer à des jeux de culture…
Elle proposa à d’autres animaux de la ferme de se joindre à elle, mais aucun ne
voulut la suivre.
-« Distraire les poules pendant leur ponte ? Quelle drôle d’idée, il n’y avait
qu’une chèvre pour penser à ça…. »
Pour autant, Jenny ne se laissa pas décourager. Tant pis, elle allait s’en
occuper toute seule. Alors, aujourd’hui, spectacle de clown. Elle se fabriqua un
déguisement, mit un nez rouge sur son museau, un chapeau sur ses cornes et se
barbouilla de toutes les couleurs.
Quand elle entra dans le poulailler, les cocottes pondeuses la regardèrent avec
étonnement.
Jenny commença alors à chanter une musique de cirque, en guise d’introduction.
Puis elle enchaîna :
-« Bonjour, ladies cocottes, aujourd’hui pour vous distraire, grand spectacle de
cirque… »
Et elle entama son numéro de clown.
Bientôt toutes les poules présentes rigolaient de tout leur bec !
Attirées par les gloussements, d’autres poules vinrent bientôt les rejoindre. Ce
fut un vrai succès !
Le lendemain, quand Jenny revint, presque tout le poulailler était là.
Alors aujourd’hui, nous allons faire un grand jeu de questions réponses. La
gagnante sera élue championne des cocottes. Et Jenny commença à poser des
questions qu’elle avait préparées sur de petites cartes :
-« Qu’est-ce que le camembert ? »
-« Un fromage ! » répondit vivement de son nid, Paillette la cocotte.
-« Bravo ! » dit Jenny « continuons, où vivent les pingouins ? »
Il y eut un silence, puis Marguerite la pomponette dit timidement :
-« Dans le sable ? »
-« Faux » dit Jenny.
-« Dans la forêt ? » hasarda Nijolie.
-« Non, ce n’est pas ça ! » répondit Jenny.
-« Moi je sais ! » dit alors Clothilde, la plus âgée des poules, « sur la
banquise ! »
-« Gagné ! » dit Jenny.
Tout le monde applaudit et la vieille cocotte se sentit tout heureuse.
Décidément, ces après-midis avec Jenny, c’était super ! Bientôt, Jenny reçut de
l’aide.
Devant ce succès, d’autres animaux de la ferme voulurent eux aussi apporter leur
contribution.
Adam le canard proposa des causeries sur un thème choisi, aujourd’hui, la ferme
de demain.
Juju le lapin s’occupa de préparer une exposition des œuvres d’art de la nature.
Et même les oies, pourtant d’habitude si hautaines, souhaitèrent présenter un
spectacle de danse inédit qui fut très applaudi.
Tout ça était maintenant bien rodé. Jenny décida alors de les laisser se
débrouiller sans elle, et de passer à autre chose.
Elle se sentit la tête pleine de belles idées qui ne demandaient qu’à germer…
Alors elle alla voir un peu plus loin.
Et je peux vous dire que la ferme aujourd’hui, s’en trouve transformée, qu’on y
vit beaucoup mieux... et que ce n’est pas fini !
Créé au dernier trimestre 2003 par Valérie Bonenfant
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