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introduction d'eau
douce
L'agriculture est parvenue à se développer en Camargue,
malgré des conditions défavorables inhérentes à l'omniprésence de l'eau salée.
Logiquement, elle s'est installée sur les bords du Rhône, où les dépôts anciens
d'alluvions constituent les seules terres en relief, susceptibles d'être
cultivées (plus faible salinité).
Camargue : un verger
L'irrigation agricole
Dans ses débuts, l'agriculture
camarguaise a produit principalement du blé, associé à du fourrage pour les
moutons. La proximité du Rhône, ainsi que des aménagements opportuns ont
facilité l'extension de l'irrigation agricole. Au début des années 40,
l'amélioration des rendements nécessite une installation hydraulique puissante,
qui va engendrer, vers 1945, la «révolution rizicole». La riziculture remplace
peu à peu les cultures existantes et grignote également le milieu naturel.
L'irrigation nécessaire durant 6 mois de l'année, dessale et pollue les milieux
(engrais et pesticides), entraînant des consommations d'eau colossales. Elle se
révèle bientôt problématique, tant par le déséquilibre écologique prévisible du
dessalement et de la pollution que par le risque d'inondations. En 1955, un plan
d'assainissement est mis en place, pour rejeter par pompage les retours
d'irrigation vers le Rhône. L'Est du delta est équipé de nos jours, mais l'Ouest
continue de déverser l'intégralité des colatures* agricoles vers les étangs.
Camargue : une moissonneuse de rizière
La gestion de l'eau douce
Les zones agricoles
représentent aujourd'hui 26 % du delta camarguais. Elles s'étendent sur 20 500
hectares dont 13 500 de riziculture. La gestion de l'eau douce des rizières est
partagée entre l'initiative privée et les groupements d'irrigants. Les premiers,
qui paient l'eau qu'ils pompent au volume, consomment 24 000 m3 à l'hectare,
alors que les seconds, qui paient à la surface irriguée, utilisent 33 000 m3 par
hectare. Le gaspillage qui en découle serait évalué à 100 millions de m3 par an.
D'autre part, les pertes, le long des canaux, peuvent être estimées à 20
millions de m3 par an.
Le constat des problèmes engendrés par
la gestion partagée de l'eau douce, semble confirmer la nécessité de
reconsidérer dans sa globalité l'irrigation agricole. La concertation dans ce
domaine permettrait sans doute d'accorder au mieux les intérêts économiques et
la préservation du patrimoine naturel camarguais.
Camargue : un champ de tournesols
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