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Les Moyens Pays de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Quels aménagements pour des espaces en déprise ?

 

la lavandiculture

Lavande, lavandin sont des cultures emblématiques des moyens pays. Elles ont reculé ; ont-elles encore un avenir ?

• La lavandiculture et les plantes aromatiques
Trois secteurs sont intéressés par cette culture emblématique de la Haute-Provence : le secteur médicinal, le secteur aromatique où les plantes sont commercialisées en sec, en frais ou en surgelé ou sont intégrées sous forme d'extraits dans des produits finis et le secteur de la parfumerie qui fait appel à des compositions de produits, extraits naturels ou de synthèse employés dans la parfumerie industrielle.

• Les surfaces occupées par les plantes à parfum atteignent en 1994, 9 800 ha dans les Alpes-de-Haute-Provence, 260 ha dans les Hautes-Alpes et 100 ha dans les Alpes-Maritimes, (13 460 ha pour l'ensemble de la Région, avec notamment le pays de Sault). La Lavande officinale (Lavandula angustifolia Miller) —et ses variétés Maillette, Matheronne— est aussi désignée sous le vocable de Lavande fine ou Lavande de population ; elle est cultivée entre 800 et 1 500 m. Le Lavandin est un hybride naturel entre lavande vraie et lavande aspic. Localement, on l'appelle grosse lavande ou lavande bâtarde et, comme tout hybride, le Lavandin (variétés Abrial, Super ou Grosso) est stérile et se multiplie par boutures.

• La production régionale de Lavande est de 32,1 t. d'essence (1994) et de 735 t. d'essence pour les champs de Lavandin.
Un hectare de Lavandin Grosso comprend environ 61 000 pieds ; comme il faut 5 pieds pour faire une botte, 1 ha fournit 12 200 bottes remplissant 11 remorques ; 1 remorque comprend 1110 bottes de 2,5 kg chacune ; chaque remorque contient 6 charges et une charge de 462 kg donne 12 kg d'essence soit un rendement de 2,5 ! Les huiles essentielles sont obtenues par distillation à la vapeur, la vapeur d'eau en traversant la plante entraîne l'huile essentielle et les pailles sont utilisées pour alimenter le feu de l'alambic. On peut aussi entraîner la matière odorante de la fleur dans une substance volatile que l'on évapore ensuite ; le produit ainsi obtenu est appelé concrète qui, après plusieurs opérations fournit l'absolue.

 • L'apiculture suit la lavandiculture et la culture des plantes aromatiques : l'Hysope, le Thym, le Romarin. Souvent les ruches sont placées à proximité des aires lavandicoles et l'association de l'abeille et de la lavande est ancienne. Le miel de lavande est très prisé et le butinage des lavandes est favorable à la production de miel. L'apiculteur a donc besoin du lavandiculteur et l'inverse est vrai : l'action des abeilles augmente le rendement en essence de lavande de 10 à 15 %. La transhumance des abeilles à partir des aires non-lavandicoles est organisée, le lavandiculteur étant rémunéré en miel. Souvent, les producteurs de lavande sont en même temps apiculteurs.

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